Vous trouverez ci-bas tous les détails de la programmation du Grand RDV des chimistes et des biochimistes.
Pour les membres de l’Ordre des chimistes du Québec, sept (7) heures de formation continue sont accréditées pour la durée de l’événement, et donc peuvent être comptabilisées pour les heures obligatoires de formation continue pour les membres.
Conférenciers :
M. Alain Lemieux
Directeur général, Vallée de la Transition énergétique
Mme Geneviève Massé, chimiste
Conseillère en développement industriel
Direction de la métallurgie et des produits industriels – Filière batteries
Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie
Biographies :
Alain Lemieux :
Programmeur et analyste informatique de formation, il a cofondé les entreprises Epsilia (1988), puis Noovelia (2019). Il a également fait partie de différents organismes économiques de la région tout au long de sa carrière.
Depuis juin 2022, il est directeur général de la zone d’innovation de la Vallée de la Transition Énergétique. La VTE est un projet guidé par la volonté de 3 villes (Bécancour, Shawinigan et Trois-Rivières) et du milieu du savoir, d’accélérer la transition énergétique et de réduire l’empreinte environnementale au sein des milieux urbains et industrialo-portuaires au Québec et ailleurs dans le monde.
En quelques mots, Alain est un visionnaire et entrepreneur dans l’âme, il contribue à développer de nouveaux horizons et incarne un nouveau modèle de leadership. Son engagement : « Faire une différence positive dans la vie des gens. ». Il est d’avis que « dans le monde d’aujourd’hui, c’est les vites qui bouffent les lents ».
Geneviève Massé
Titulaire d’un baccalauréat en chimie et d’une maîtrise en sciences des pâtes et papiers de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Geneviève cumule plus de 20 ans d’expérience dans le secteur des pâtes et papiers. Elle a débuté sa carrière par trois années en recherche et développement d’enduits repulpables chez Retec. Par la suite, elle a travaillé pendant 17 ans chez Silox Canada Inc., où elle a développé une expertise approfondie dans le blanchiment des pâtes mécaniques à l’hydrosulfite et a perfectionné ses compétences en optimisation des procédés.
En août 2023, Geneviève a rejoint le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE). Dans ce nouvel environnement dynamique, elle se consacre au développement industriel, mettant à profit son expérience technique pour soutenir des initiatives visant à stimuler le développement économique du Québec. Geneviève fait partie de l’équipe de professionnels qui accompagnent les projets liés à la filière batterie.
Conférencier :
M. David Fortier, doctorant en chimie, Université Laval
Description :
Les truffes (genre Tuber) sont des champignons souterrains classés parmi les aliments les plus dispendieux au monde. Elles ont une disponibilité saisonnière limitée, une faible durée de conservation et sont incluses dans un marché sous approvisionné, mais de façon importante, ce n’est pas seulement leur rareté qui explique leur prix élevé, mais surtout leur arôme complexe et unique.1, 2
De nouvelles avancées dans la culture des truffes dans la province de Québec ont permis de cultiver une espèce jamais commercialisée auparavant malgré son fort potentiel gastronomique: La truffe des Appalaches Tuber canaliculatum.3 Son approvisionnement est présentement très faible, mais ne cesse d’augmenter tout comme son intérêt culinaire. Malgré sa popularité grandissante, aucune étude scientifique n’a portée sur la composition moléculaire de son arôme, ni d’aucune autre espèce de truffe canadienne4. De nombreuses espèces de truffes gisent dans les sols québécois sans aucune information à leur propos, même la truffe des Appalaches a déjà été qualifiée de ‘Bigfoot sous un autre nom’5. La caractérisation de leur volatilome permet d’obtenir un profil utile comme outil d’identification pour la prévention de la fraude6-8, tout en offrant une meilleure compréhension de leur arôme complexe et d’établir des liens avec les espèces déjà commercialisées.
Afin de caractériser l’ensemble des molécules volatiles composant l’arôme de cette truffe ainsi que d’autres espèces inédites du territoire québécois, la première étude du volatilome de T. canaliculatum été réalisée. L’extrait volatil a été isolé par micro-extraction sur phase solide de l’espace de tête (HS-SPME) et analysé en chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC/MS). Par la suite, les spécimens ont été analysés par GC-Olfactométrie afin d’identifier la contribution odorante individuelle de chaque composé volatil. Le volatilome de Tuber macrosporum, une truffe génétiquement proche de Tuber canaliculatum et commercialisée en Europe a également été caractérisée à des fins de comparaison pour répondre à la question : La truffe des Appalaches est-elle unique?
Conférencier :
M. Dominic Lauzon, Ph.D en chimie, chargé de cours, Université de Montréal
Description :
L’émergence de la vie repose sur la capacité des nanomachines naturelles, ou nanosystèmes, à intégrer l’information chimique. Pour comprendre les principes de conception de ces nanosystèmes naturels, nous les avons recréés en utilisant un polymère plus simple, plus prévisible et plus programmable, l’ADN. Grâce à cette approche, nous avons recréé diverses stratégies de communication chimique permettant aux nanosystèmes de transmettre de l’information moléculaire (p. ex., les assemblages moléculaires, l’allostérie, la multivalence, les cascades signalétiques, etc.).
À travers un exemple lié aux développements de biocapteur, je présenterai comment utiliser deux mécanismes allostériques pour programmer la cinétique d’un nanosystème, un aspect souvent négliger dans le développement de technologies de détection. De plus, je soulignerai les avantages évolutifs de ces mécanismes biochimiques et pourquoi les nanosystèmes naturels ont adopté un mécanisme plutôt qu’un autre.
Conférencier :
M. Vincent St-Onge, chimiste, Ph.D en chimie, coordonnateur à la recherche et chargé de cours, Université de Sherbrooke
Description :
La conductivité ionique dans les électrolytes polymères solides à base de polyoxyde d’éthylène (PEO) est drastiquement limitée par leur cristallinité. Ici, nous avons utilisé la copolymérisation statistique comme outil de conception d’architectures macromoléculaires où la cristallinité est perturbée par une quantité minimale d’unités comonomères époxydes. En nous basant sur le modèle d’exclusion de Flory, nous avons démontré que les polymères contenant 18 % molaire en comonomères sont dépourvus de cristallinité.
Cependant, une teneur en comonomères de seulement 10 % molaire est idéale pour atteindre une conductivité >0,2 10-4 S cm-1 à 25 °C, tant avec un sel de lithium que de sodium. Qui plus est, le nombre de transport cationique obtenu est nettement supérieur à celui du PEO (jusqu’à 0,6), suggérant ainsi que les comonomères limitent non seulement la cristallinité, mais affaiblissent également la force de coordination aux cations. L’électrolyte copolymère solide obtenu est efficace dans une batterie tout-solide avec anode métallique (Li ou Na) fonctionnant à 25 °C, démontrant la puissance de la copolymérisation statistique comme outil de conception d’électrolytes polymères.
Formateur : M. Kossi Molley, PMP, LSSBB, Chimiste
MIVADO GlobalPerformance
L’intelligence artificielle (IA) est un domaine qui connaît un essor considérable et qui offre de nombreuses opportunités professionnelles. L’intelligence artificielle (IA) est en train de devenir une technologie omniprésente en entreprises publiques et privées. Selon le Stanford Human-centered AI Institute, le Canada a un taux de prévalence des compétences en IA utilisées dans tous les postes de l’industrie et des services de 141 % par rapport à la moyenne mondiale. Il y va de l’intérêt des chimistes et des biochimistes de se familiariser avec l’IA afin d’augmenter la performance de leurs opérations.
Description :
Cet atelier de formation explore le rôle révolutionnaire de l’intelligence artificielle (IA) dans la découverte des matériaux et des molécules. Il met en lumière les avancées récentes et les applications prometteuses de l’IA dans ce domaine, en soulignant son potentiel pour accélérer l’innovation, améliorer la précision et l’efficacité, et promouvoir la durabilité
L’intelligence artificielle (IA) révolutionne le domaine de la découverte de matériaux et de molécules, ouvrant de nouveaux horizons pour la création de produits aux propriétés inédites. Cette session permettra de comprendre l’application de l’IA à :
Biographie :
Kossi Molley est membre de l’Ordre des chimistes du Québec depuis 2006. Il est certifié PMP®, Lean Six Sigma Black Belt. Il possède une maîtrise en biologie et un diplôme d’ingénieur technicien en chimie. Il a obtenu récemment une certification sur l’IA générative et sur le monde des données de GenAI de Project Management Institute (PMI®). M. Molley a plus de 25 ans d’expérience en R&D, gestion de la qualité, procédés de fabrication, validation et amélioration des processus. Il a également occupé divers postes de gestion d’excellence manufacturière, de validation, de conformité, de qualité pour d’importantes entreprises pharmaceutiques et suppléments alimentaires.
Aussi actif à ses heures, il a été membre du conseil d’administration de l’Association des chimistes et biochimistes du Québec (ACBQ) pendant 7 ans et est membre du comité exécutif de International Society for Pharmaceutical Engineering Canada Affiliate (ISPE Canada Affiliate) dont il est le président en exercice. Kossi agit aujourd’hui comme gestionnaire de projet, conseiller en excellence opérationnelle et manufacturière et, formateur agréé de la Commission des partenaires du marché du travail d’Emploi Québec pour le compte de MIVADO GlobalPerformance Inc., une entreprise de conseils et de gestion scientifique et technologique en biopharmaceutiques.
LinkedIn de M. Molley
Formateur : Luc Séguin, Ph.D, chimiste
Professionnel de la réglementation
Luc Séguin lté
Les chimistes sont souvent appelés à s’assurer de la conformité des documents réglementaires SGH (Fiches de données de sécurité (FDS) et étiquettes) pour son employeur. Il est donc essentiel qu’ils connaissent les changements avec suffisamment de détails pour confirmer la conformité des documents qui sont émis, et aussi pour intervenir auprès des fournisseurs de matières premières de manière à obtenir leurs documents, tout aussi conformes. Cette formation devrait permettre aux participants-es de bien cerner celles-ci.
Description :
Le Canada a adopté, à la mi-décembre 2022, la révision 7-8 du SGH dans le cadre d’une période de transition de 3 ans pour que les entreprises s’y conforment. Les États-Unis ont adopté la même révision à compter du 19 juillet 2024 avec une période de transition de 24 mois pour les substances pures (19 juillet 2026) et de 42 mois pour les mélanges (19 janvier 2028). On suppose qu’un alignement des dates avec une prolongation de la part de Santé Canada POURRA être annoncée dans les mois suivants l’entrée en vigueur aux États-Unis. Comme les deux pays ont travaillé conjointement à l’élaboration de leurs règlements respectifs, on prévoit très peu de différences et donc beaucoup de similarités qui faciliteront la rédaction de FDSs et d’étiquettes communes aux deux pays. Nous aborderons donc systématiquement, les classes et catégories de dangers, la FDS (format et contenu) de même que l’étiquette des produits dangereux, sous le SGH pour ces deux pays.
Objectifs :
Connaître, comprendre et appliquer les changements au SGH en place au Canada et aux États-Unis tout en décelant les différences dans l’adoption de ceux-ci par les deux pays.
Biographie :
M. Séguin agit en tant que consultant expert en conformité et règlementations liées aux produits chimiques sur le plan national et international au sein de Luc Séguin lté. Son travail consiste principalement à supporter les entreprises dans leur besoin d’avis, rapports, formations, services liés à son domaine d’expertise.
En 1992, il obtient son doctorat en chimie et cumule maintenant plus de 30 ans à titre de chimiste professionnel. Il est également membre de diverses associations professionnelles. Ses connaissances en chimie combinées avec son engagement envers le développement de fiches signalétiques globales et conformes l’amènent à suivre et participer à de nombreux forums et groupes de discussions au sujet du SGH et ce, tout particulièrement depuis 1992, avec le lancement de cette nouvelle classification, au sommet de Rio. Il a été président de l’Ordre des Chimistes du Québec pendant 10 ans et écrits des articles et donner des conférences à propos des matières dangereuses sur le plan national et international. M. Séguin est membre de l’Ordre des chimistes depuis 1982.
Formateurs :
Me Jean Lanctot, avocat, B.A., LL.B., Adm.A, Ad. E.
Me Abigaëlle Allard-Robitaille, avocate Lanctots Avocats s.a.
Description :
L’atelier s’adresse plus particulièrement aux chimistes et biochimistes qui exercent leur profession en laboratoire. Les trois thèmes suivants seront abordés dans le cadre de la formation :
Objectifs :
La formation vise à sensibiliser les chimistes et biochimistes exerçant en laboratoire quant à leurs obligations déontologiques, ainsi qu’à mettre à jour ou approfondir leurs connaissances en matière de déontologie professionnelle
Biographie des formateurs :
Me Jean Lanctot :
« Membre du Barreau du Québec depuis 1985, Me Jean Lanctot a bâti une clientèle constituée presqu’exclusivement d’ordres professionnels. Ainsi, en plus de 35 ans de carrière, Me Lanctot a conseillé et représenté près d’une quinzaine de bureaux de syndics, dont la raison d’être est de veiller à la protection du public. Il agit fréquemment à titre de conférencier invité dans le cadre des programmes de formation continue de divers ordres professionnels. Il enseigne le cours « Éthique, déontologie et pratique professionnelle » à l’École du Barreau du Québec depuis plus de 20 ans et participe à la mise à jour annuelle des recueils de formation professionnelle du Barreau. »
Me Abigaëlle Allard-Robitaille :
« Membre du Barreau du Québec depuis 2017, Me Abigaëlle Allard-Robitaille s’est jointe à l’équipe de Lanctot Avocats en 2022. Depuis, elle consacre sa pratique au droit professionnel et disciplinaire. Avant de se joindre à l’équipe, Me Allard-Robitaille a travaillé plusieurs années comme avocate de litige au sein d’un cabinet réputé en droit familial. Elle est la co-autrice d’un article publié dans l’édition 2020 des Développements récents en successions et fiducies. Adepte du langage clair, elle a également participé à la rédaction des textes publiés sur JuridiQC, une plateforme numérique d’information juridique financée par le ministère de la Justice du Québec. »
Page officielle de Lanctot Avocats
Formatrice :
Mme Mélodie Bonin, doctorante en chimie, Université Laval
Description :
La production de déchets électroniques (e-déchets) est une problématique grandissante dans tous les pays. Au Canada seulement, on estime que 954 000 tonnes de e-déchets ont été générées en 2020 et que ce nombre augmentera à 1,2 million de tonnes en 2030 [1]. Le recyclage de ces déchets, qui contiennent plusieurs métaux critiques et précieux, est un domaine de recherche en pleine effervescence. Parmi ces métaux, on retrouve, entre autres, les éléments des terres rares (ÉTR) pour lesquels la production mondiale a augmenté de 16 % en un an (2022-2023) [2] et dont le taux de recyclage est de l’ordre d’un pourcent [3]. Pourtant, certains ÉTR se retrouvent en quantité plus élevée dans certains e-déchets que dans les minerais exploités [4].
Bien que de nombreuses publications s’intéressent au recyclage des e-déchets, certaines questions plus fondamentales, telles que la caractérisation précise des matériaux recyclés ou la comparaison de différentes technologies, sont souvent négligées. Étant donné le besoin croissant en ÉTR, l’exploitation des e-déchets devient indispensable pour diminuer la dépendance à l’exploitation des minerais et c’est pourquoi le développement de méthodes analytiques vérifiées et fiables est essentiel.
Dans le cadre de cette présentation, deux volets du projet seront présentés, soit les résultats de caractérisation des échantillons choisis puis ceux de la mise en solution des ÉTR qu’ils contiennent en vue d’étapes subséquentes de séparation et réutilisation.
Formateur :
M. Pier-Louis Dumont, doctorant en chimie, Université de Québec à Trois-Rivières
Description :
La recherche se concentre sur un objet d’étude ayant une chimie particulière, à savoir le parfum. Afin de bien comprendre comment un parfum contrefait est identifié sur une base chimique, il est important de savoir comment le parfum est produit et quelles sont ses particularités (par exemple, les lois régissant la présence de molécules toxiques ou potentiellement allergènes). Cela permet également d’apprécier l’importance des effets néfastes que les parfums contrefaits peuvent avoir sur la santé.
Les données chimiques seront mises en relation, à travers l’analyse de réseau multiplex, avec d’autres types de données, telles que des données physiques (visuelles) et numériques.
Formatrice :
Mme Yeganeh Mirzaei, doctorante en chimie
Description :
L’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, s’étendant de la ville de Québec à l’Océan Atlantique, représentent un écosystème dynamique et crucial qui soutient une large gamme d’organismes vivants. Néanmoins, les eaux profondes de cet écosystème unique subissent actuellement les conséquences de conditions d’hypoxie sévère, soit une réduction sévère des niveaux d’oxygène dissous essentiel à la respiration des organismes aquatiques. Comprendre les processus biogéochimiques qui mènent à cette condition est d’une importance capitale pour prédire et atténuer ses impacts, de même que pour prévoir les effets des changements climatiques sur sa santé.
À Concordia, et avec nos collaborateurs de Geotop, McGill, UBC et ETH Zürich, nous appliquons des techniques analytiques et computationnelles de pointe pour étudier les caractéristiques moléculaires, microbiennes, isotopiques et élémentaires de la matière organique et les cycles biogéochimiques qui conduisent à l’hypoxie. Notre recherche vise à fournir des indices chimiques détaillés sur les sources et les transformations des composés carbonés, contribuant à de meilleures stratégies pour gérer et atténuer les impacts de l’hypoxie et du changement climatique sur cet écosystème marin en danger.
Formatrice :
Mme Imane En-Naji, Université de Québec à Montréal
Description :
Cette recherche se concentre sur l’optimisation de la fabrication de nanoplaques d’oxyde de tungstène (WO3) sur des substrats FTO pour des performances photoanodes supérieures. En faisant varier les conditions de synthèse, en particulier la température et la durée, nous avons cherché à affiner l’oxyde de tungstène préparé de manière hydrothermale, qui était ensuite traité par calcination à l’air. Pour améliorer les caractéristiques électrochimiques de la photoanode WO3, un traitement électrochimique a été appliqué, entraînant une amélioration notable, avec des photocourants atteignant jusqu’à 0,8 mA/cm².
La technique de réduction électrochimique a joué un rôle déterminant dans la promotion d’un transport et d’une collecte efficaces des charges dans les couches de WO3 lors de l’absorption photonique et de la séparation des charges, conduisant à une augmentation significative de la densité du photocourant. La méthodologie présentée dans cette étude présente un protocole simple, rapide, évolutif et sûr pour la production de photoanodes à oxyde métallique à haut rendement.
Formatrice :
Mme Salma Tajer, Université de Québec à Montréal
Description :
Ce projet de thèse a été axé sur le CarboxyMethylAmidon:Iode (CMA:I2), basé sur une source d’origine naturelle: l’amidon de maïs, comme alternative à la bétadine (povidone iodée, PVP-I), pour la décontamination pharyngée et la prévention des infections, notamment la COVID-19. L’amidon a été modifié chimiquement par carboxyméthylation pour incorporer de l’iode, créant ainsi un complexe CMA:iode moléculaire (CMA:I2). Cette formulation, mucoadhesive et sprayable pour administration oropharyngée, vise à offrir une libération d’iode sur place, grâce à l’action de l’amylase salivaire (en flux continu), permettant une action virucide locale.
Le modèle expérimental a été la prévention de la réplication du coronavirus OC43 humain (accepté pour mimer le virus SRAS-CoV-2 responsable de la Covid-19.
Le projet explore également l’application de CMA:I2 comme agent antifongique pour traiter les candidoses vaginales et orales. Les formulations à base de CMA:I2 conçues pour une administration orale ou topique, ont été efficaces suite aux tests in vitro, montrant une inhibition significative des virus et des souches de Candida, suggérant ainsi leur potentiel dans la prévention et le traitement des infections. Les propriétés physico-chimiques des dérivés d’amidon modifiés ont été ensuite évaluées pour assurer leurs propriétés mucoadhésives, sprayabilité et stabilité.
Formatrice :
Mme Josée Marais, Ph.D., chargée de cours, Université de Sherbrooke
Description :
Le dioxyde d’azote (‧NO2) et ses dimères (N2O4) sont des polluants atmosphériques abondants, qui réagissent de manière hétérogène avec la surface de la glace, produisant de l’acide nitrique (HNO3) et de l’acide nitreux (HONO). En présence de rayonnement solaire, ces espèces sont photolysées et désorbées de la surface, générant à leur tour des espèces radicalaires (‧NOx, ‧OH) qui affectent la capacité oxydative de l’atmosphère. Bien que des études de cette réaction soient rapportées dans la littérature, l’équilibre entre le ‧NO2 et ses dimères, ainsi que les stabilités relatives et la réactivité de ces espèces, sont des éléments qui suscitent encore bien des débats. Les signatures spectroscopiques de ces espèces ne sont pas caractérisées sur la glace, dans des conditions pertinentes à la chimie atmosphérique, ce qui empêche leur identification et l’élucidation du mécanisme et des cinétiques de réaction. Ainsi, l’objectif de ce projet était de développer des outils expérimentaux pour isoler, comprendre, décrire et quantifier les différentes étapes de la réaction d’hydrolyse du ‧NO2 sur la glace à l’échelle moléculaire.
Les techniques de faisceaux moléculaires couplées à une méthode spectroscopique sélective et sensible à la surface ont révélé que l’abondance relative des oxydes d’azote (NO2 et N2O4) en phase gazeuse peut être contrôlée expérimentalement, permettant l’étude de la réactivité de chaque espèce par rapport à la surface de la glace de manière indépendante. Les interactions des oxydes d’azote avec les agrégats d’eau ont été étudiées à l’aide de la chimie computationnelle, ce qui a permis l’identification expérimentale des intermédiaires de réaction à la surface de la glace. Ces résultats fournissent des informations cruciales pour l’élucidation du mécanisme de réaction. D’autres travaux nous aideront à quantifier la vitesse à laquelle la réaction d’hydrolyse se produit en fonction des conditions environnementales afin d’améliorer notre compréhension de ces phénomènes et d’augmenter la précision des modèles de qualité de l’air.
Animateur : Thomas Milan, Ph. D., communicateur scientifique,
Sciences À La carte
Biographie :
Féru de médias sociaux et passionné de science, Thomas Milan s’intéresse à la vulgarisation sur les plateformes numériques. Il aide les organisations à élaborer leur stratégie numérique pour promouvoir la science et la recherche. En tant que créateur de contenu, animateur, recherchiste, conférencier et formateur, Thomas est également le fondateur de Sciences À La Carte, une chaîne Twitch de vulgarisation scientifique, sur laquelle il discute de science dans une ambiance décontractée à travers des revues de presse et des entrevues.